La culture des champignons, en particulier des champignons exotiques comme les pleurotes ou les shiitakés, séduit de plus en plus d’amateurs. Mais pour réussir ses récoltes, il faut d’abord maîtriser un élément fondamental de la myciculture : le substrat (crucial en culture). Qu’est-ce qu’un substrat de champignon et pourquoi est-il crucial en culture ? C’est la question que se posent de nombreux débutants. Dans cet article, nous allons définir ce qu’est un substrat en myciculture, expliquer son rôle essentiel, présenter les types de substrats adaptés aux champignons exotiques, et voir quels facteurs font qu’un substrat est de qualité. En comprenant pourquoi le substrat (crucial en culture) est la clé d’une culture de champignons réussie, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour une production abondante et saine.

Définition du substrat en myciculture (crucial en culture)
En myciculture, le substrat de champignon désigne le matériau (ou mélange de matériaux) qui sert de base nutritive et de support physique pour la culture des champignons. Autrement dit, c’est l’équivalent du sol pour les champignons, à la différence que celui-ci est composé de matières organiques spécifiques plutôt que de terre ordinaire. Contrairement aux plantes vertes qui puisent leur énergie via la photosynthèse, les champignons sont des organismes décomposeurs : ils se nourrissent en digérant la matière organique du substrat (crucial en culture). Dans la nature, un substrat de champignon peut être du bois en décomposition, de l’humus forestier, du fumier, de la paille ou divers autres débris organiques.
En culture contrôlée (champignonnière professionnelle ou simple kit à la maison), on reproduit ces conditions naturelles en préparant un substrat optimisé pour l’espèce cultivée. Concrètement, un bon substrat fournit les nutriments nécessaires à la nutrition fongique, retient l’eau tout en restant aéré, et offre une structure que le mycélium (le réseau de filaments du champignon) peut coloniser facilement. Le substrat idéal agit un peu comme une éponge : il maintient une humidité adéquate sans être détrempé, et reste suffisamment poreux pour que le mycélium respire. Souvent, le substrat est conditionné sous forme de blocs ou de sacs prêts à l’emploi, soit déjà ensemencés par le mycélium (on parle de blanc de champignon pour désigner le mycélium propagé sur des grains), soit même déjà incubés (c’est-à-dire colonisés en grande partie par le mycélium). Ces substrats incubés arrivent alors prêts à fructifier, ce qui fait gagner du temps et de la place aux cultivateurs – c’est une solution proposée par des fournisseurs spécialisés comme EUROSUBSTRAT CALLAC .
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Rôle et importance du substrat dans la culture des champignons
Le substrat constitue le cœur du dispositif de culture des champignons. Son rôle principal est de fournir au champignon tous les éléments dont il a besoin pour croître et fructifier. Un substrat de qualité remplit plusieurs fonctions essentielles :
- Support de culture et apport nutritif : le substrat sert de support physique sur lequel le champignon peut s’ancrer, et il apporte les composés organiques que le champignon va digérer pour se nourrir (cellulose, hémicellulose, lignine, sucres, etc.). Sans substrat riche et approprié, le mycélium ne peut pas se développer correctement ni former des champignons matures. C’est donc le réservoir nutritif de la culture. Par exemple, un pleurote qui pousse sur un substrat de paille tire son énergie de la dégradation de la cellulose de cette paille.
- Réserve d’eau et régulation du microclimat : le substrat doit maintenir un taux d’humidité élevé (souvent 65–70 % d’eau) car les champignons en ont besoin pour croître. Il fonctionne un peu comme un terreau humide qui libère progressivement l’eau au mycélium. En même temps, il doit rester suffisamment aéré pour éviter le manque d’oxygène. Un substrat (crucial en culture) trop détrempé et compact risquerait d’asphyxier le mycélium ou de provoquer des moisissures indésirables. À l’inverse, un substrat trop sec ne permettra pas une bonne fructification. Trouver cet équilibre humidité/aération est crucial pour la santé de la culture.
- Équilibre biologique de la culture : un substrat bien préparé contribue à prévenir les contaminations. En effet, les champignons que l’on cultive ne sont pas seuls à convoiter ce milieu riche en nutriments – de nombreuses bactéries et moisissures concurrentes peuvent s’y développer. Un substrat traité (par pasteurisation ou stérilisation) et inoculé dans de bonnes conditions limitera la présence de germes concurrents. De plus, un substrat (crucial en culture) adapté au champignon cible (par son pH, sa composition) favorise fortement celui-ci par rapport aux organismes indésirables. Par exemple, ajuster le pH d’un substrat de paille avec un peu de chaux peut décourager certaines moisissures tout en convenant aux pleurotes.
En somme, le substrat crée l’environnement nutritif et physique indispensable à la croissance du champignon. Son importance est telle que la réussite ou l’échec d’une culture en dépend directement. Un mauvais substrat (trop pauvre, inadéquat ou contaminé) se traduira par un mycélium qui peine à coloniser, une fructification lente et clairsemée, voire par l’invasion de moisissures parasites. Au contraire, un bon substrat (crucial en culture) bien choisi et sain assure une colonisation rapide et complète du mycélium, déclenchant plus vite la formation des champignons et offrant des récoltes généreuses.
Impact sur le rendement de la culture
L’impact du substrat (crucial en culture) sur la quantité de champignons récoltés (le rendement) est déterminant. Les cultivateurs mesurent souvent le rendement par le taux de conversion biologique, c’est-à-dire le poids de champignons frais obtenus par rapport au poids du substrat utilisé. Suivant la qualité du substrat et l’espèce cultivée, ce taux peut varier typiquement de 20 à 50 %. Autrement dit, 100 kg de substrat humide peuvent donner entre 20 et 50 kg de champignons frais. Un substrat optimisé permettra d’atteindre le haut de cette fourchette, alors qu’un substrat médiocre restera dans le bas.
De plus, un bon substrat va produire plusieurs vagues de récoltes successives (appelées volées ou flushs). Par exemple, sur un substrat bien enrichi et bien colonisé, la première volée de pleurotes peut représenter 20 à 40 % du poids du substrat. Ensuite, d’autres volées (de moindre ampleur) sont possibles tant que le substrat contient des nutriments. Avec un substrat sain, on peut souvent obtenir 2 à 3 cycles de récolte de pleurotes ou de shiitakés. En revanche, un substrat épuisé ou contaminé dès le début pourrait ne donner qu’une seule petite récolte avant de devoir être jeté.
Enfin, la vitesse de croissance des champignons est également liée au substrat (crucial en culture). Un mycélium vigoureux colonisera un substrat bien formulé plus rapidement, ce qui réduit le temps d’incubation avant la fructification. Par exemple, un substrat de paille pasteurisée bien ajusté peut être entièrement colonisé par le mycélium de pleurote en deux semaines environ, prêt à démarrer la production de champignons. À l’inverse, sur un substrat mal équilibré, le mycélium mettra plus de temps et sera plus vulnérable à la compétition microbienne. En cultivant des champignons, on réalise vite que la qualité du substrat fait la différence et surtout un substrat incubé : elle conditionne la rapidité du cycle de culture, la quantité de champignons récoltés et la régularité de la production sur la durée. Pour toutes ces raisons, le substrat est souvent considéré comme le facteur numéro un de réussite en myciculture.
👉 Bon à savoir : À l’échelle professionnelle, investir dans un substrat haut de gamme et adapté permet d’augmenter les rendements et la rentabilité de la champignonnière. Quelques pourcents de rendement en plus, ou quelques jours gagnés sur le cycle de culture, peuvent avoir un impact significatif sur la production annuelle.
Types de substrats adaptés à la culture des champignons exotiques
Il n’existe pas un substrat universel convenant à tous les champignons – chaque espèce a évolué pour décomposer certaines matières. Les champignons exotiques que l’on cultive (pleurotes, shiitakés, reishi, etc.) sont généralement des espèces saprophytes qui se développent sur des matériaux riches en fibres végétales (bois, paille…). Voici les principaux types de substrats de culture utilisés et à quels champignons ils correspondent :
- Substrats à base de paille : La paille (souvent de blé ) est un substrat classique et économique, particulièrement adapté aux champignons lignivores tels que les pleurotes (champignons huîtres) ou les pholiotes. La paille est riche en cellulose et constitue une base fibreuse facile à coloniser pour le mycélium. On la broie et humidifie avant usage, et elle est généralement pasteurisée (chauffée vers 69°C pendant quelques heures) afin d’éliminer la plupart des organismes concurrents avant d’ensemencer le champignon. La paille peut être utilisée seule ou enrichie avec un complément nutritif (par ex. du son de blé) pour augmenter sa teneur en azote et booster la production. Ce substrat (crucial en culture) convient bien aux pleurotes et à d’autres champignons exotiques tolérants, car il imite le milieu des herbes ou débris végétaux sur lesquels ces espèces poussent parfois.
- Substrats à base de bois (sciure, copeaux) : De nombreux champignons exotiques comme le shiitaké (Lentinula), le reishi (Ganoderma), le maitaké (Grifola) ou la crinière de lion (Hericium erinaceus) préfèrent un substrat composé de bois. On utilise typiquement de la sciure de bois dur (chêne, hêtre…) et/ou des copeaux de bois, qui simulent la décomposition du bois mort dans la nature. Ce substrat est riche en carbone (cellulose, lignine) et doit être supplémenté en azote (par du son de céréales, du tourteau de soja, etc.) pour offrir une nutrition complète au champignon. La sciure enrichie est un excellent substrat pour ces champignons dits lignicoles, mais il requiert une préparation soignée : souvent une stérilisation complète en autoclave ou une pasteurisation prolongée, car le risque de contamination augmente avec l’ajout de nutriments azotés. Une fois correctement traité, le substrat (crucial en culture) à base de sciure permet des rendements élevés et une production étalée sur plusieurs récoltes (ex: les blocs de sciure colonisés de shiitaké produisent des champignons pendant plusieurs mois). À petite échelle, on peut aussi cultiver sur des bûches de bois entières ensemencées (par exemple du chêne inoculé de shiitaké), mais la fructification est plus lente (plusieurs mois à un an) comparée aux blocs de sciure incubés en sac.
- Substrat composté (fumier + paille) : C’est le substrat traditionnel (crucial en culture) du champignon de Paris (Agaricus bisporus), champignon qui, lui, n’est pas lignivore mais compostivore. On prépare pour lui un compost à base de fumier (cheval, volaille…) mélangé à de la paille, le tout fermenté et « composté » pendant quelques semaines. Ce compost de champignonnière est très riche une fois mûr et convient spécifiquement aux Agarics (champignons de couche). Après incubation du mycélium d’Agaricus dans ce compost, on recouvre généralement le tout d’une couche de terreau (casing) pour déclencher la fructification. Ce substrat ne convient pas aux champignons exotiques lignivores comme les pleurotes ou shiitakés – il est vraiment propre aux champignons de Paris et espèces similaires. Pour les amateurs de champignons exotiques, retenez simplement que ce compost existe, mais qu’il concerne la culture des champignons de couche classiques. Les champignons exotiques, eux, ne pousseront pas dedans car ils n’ont pas les enzymes pour dégrader efficacement un tel compost.
- Substrats alternatifs et recyclés : De nombreuses initiatives cherchent à recycler des déchets organiques en substrat à champignons. Par exemple, le marc de café est utilisé comme base pour cultiver certaines pleurotes urbaines (c’est la méthode de « la boîte à champignons » où l’on fait pousser des pleurotes sur du marc récupéré des cafés). D’autres exemples incluent les copeaux de coco, les drêches de brasserie (résidus de malt après fabrication de la bière), la bagasse de canne à sucre, les coques de cacao, etc. L’intérêt de ces substrats alternatifs est qu’ils valorisent des déchets et s’inscrivent dans une démarche écologique et économique circulaire. Cependant, ils présentent souvent des défis : composition moins régulière (chaque lot de déchet peut varier), apport nutritif parfois trop riche en sucres ou en protéines (d’où risque accru de bactéries), et nécessité d’une pasteurisation très rigoureuse pour éviter les contaminations. Le marc de café, par exemple, est connu pour être rapidement colonisé par les trichodermes (moisissures vertes) s’il n’est pas correctement traité. Il faut donc le mélanger à d’autres composantes (paille, sciure) et/ou le pasteuriser pour sécuriser la culture. Malgré ces contraintes, les substrats recyclés sont prometteurs et conviennent bien à certains projets (notamment pour les pleurotes qui sont assez polyvalents). Pour un débutant, ils peuvent être expérimentés à petite échelle, mais demandent un peu d’expérience pour bien gérer l’équilibre et l’hygiène du substrat (crucial en culture).
En résumé, les champignons exotiques que l’on cultive à domicile ou en champignonnière utilisent majoritairement des substrats végétaux : paille, sciure/bois, ou mélanges fibres + compléments. Chacun de ces substrats doit être préparé de façon adéquate (broyage, humidification, pasteurisation…) avant d’accueillir le mycélium, afin de donner les meilleures chances de réussite. Quel que soit le type choisi, n’oubliez pas qu’il faudra presque toujours traiter le substrat avant ensemencement (par la chaleur, pasteurisation/chaux, etc.) pour éliminer les germes indésirables. C’est une étape cruciale quand on fabrique son substrat soi-même. Alternativement, il est possible d’acheter des substrats incubés prêts à l’emploi auprès de fournisseurs – ceux-ci proposent par exemple des blocs de substrat incubés de pleurote ou de shiitaké, déjà pasteurisés et colonisés, qu’il n’y a plus qu’à mettre en condition de fructification.
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Facteurs à prendre en compte pour un substrat de qualité
Tous les substrats ne se valent pas. Pour qu’un substrat de champignon soit performant, il doit réunir plusieurs qualités essentielles :
- Richesse nutritive équilibrée : Un bon substrat (crucial en culture) doit apporter suffisamment de matières carbonées (cellulose, hémicellulose, lignine…) et une dose appropriée d’azote pour soutenir la croissance du champignon. On parle souvent du rapport C/N (Carbone sur Azote) du substrat. Pour les champignons lignivores (pleurotes, shiitakés…), un rapport C/N autour de 30/1 est un minimum recommandé. En dessous (trop d’azote), certes le substrat est très nutritif et peut booster la production, mais on augmente le risque de prolifération bactérienne et de moisissures concurrentes (car elles adorent les milieux riches en azote et sucres facilement disponibles). Au-dessus (trop de carbone, donc substrat trop « pauvre »), la fructification pourrait être limitée faute de nutriments assimilables rapidement par le champignon. Il faut donc doser avec précision tout enrichissement (son de blé, farine de luzerne, etc.) pour trouver le bon équilibre. Astuce : si votre environnement de culture est très contaminé (beaucoup de spores de moisissures dans l’air), il peut être judicieux d’éviter les substrats excessivement riches en azote ou en sucres pour réduire les risques d’infection.
- Bonne rétention en eau tout en restant aéré : Le substrat (crucial en culture) idéal agit comme une éponge humide mais respirante. Il doit pouvoir retenir 60 à 70 % de son poids en eau pour fournir l’humidité nécessaire au développement des champignons, sans pour autant être détrempé au point de colmater les espaces d’air. Une texture trop compacte ou gorgée d’eau peut empêcher le mycélium de respirer (manque d’oxygène) et conduire à l’asphyxie ou aux pourritures bactériennes. À l’inverse, un substrat trop sec ou trop léger (trop aéré) ne maintiendra pas l’humidité et le mycélium aura du mal à coloniser l’ensemble (il peut se dessécher par endroits). Il faut donc viser une humidité optimale et un substrat bien aéré. Par exemple, la paille hachée offre de la fibre et des interstices d’air, tout en retenant de l’eau une fois humidifiée, ce qui crée de bonnes conditions. La sciure de bois, elle, retient bien l’eau mais peut devenir compacte : on veille à ne pas trop la tasser et on peut ajouter des copeaux plus gros ou de la paille broyée pour aérer la structure.
- pH adapté : La plupart des champignons comestibles se développent dans un substrat au pH légèrement acide à neutre, typiquement entre 5,5 et 7,0. Si le substrat est trop acide ou trop alcalin, le mycélium pourrait avoir du mal à s’y développer. En pratique, on ajuste rarement le pH sauf cas particulier, mais cela peut faire partie de la recette du substrat. Par exemple, les pleurotes sur paille supportent un pH un peu élevé : certaines méthodes de pasteurisation à la chaux consistent à faire tremper la paille dans de l’eau additionnée de chaux (basique) pour monter le pH et ainsi inhiber les contaminants acides tout en favorisant le champignon cible. À l’opposé, pour le compost des champignons de Paris, on contrôle aussi le pH durant la fermentation. Pour des substrats classiques paille ou sciure, assurez-vous simplement d’éviter des composants trop acides, et si besoin vous pouvez tester le pH et l’ajuster (avec du carbonate de calcium par ex.) pour rester dans une fourchette neutre.
- Structure physique homogène et favorable à la colonisation : La texture du substrat doit permettre une colonisation rapide et uniforme par le mycélium. Cela implique des ingrédients bien mélangés et de taille adéquate : par exemple, utiliser de la paille broyée finement (quelques centimètres maximum) plutôt que de longues tiges entières, ou une sciure pas trop fine ni poussiéreuse (sinon elle compacte) ni trop grossière (gros morceaux longs à décomposer). Le substrat (crucial en culture) doit être mis en sac ou en conteneur de manière tassée mais sans excès : on veut qu’il y ait un bon contact entre le mycélium et le substrat (donc pas de poches d’air géantes), mais en conservant assez de porosité pour l’air. Un substrat de qualité industrielle est souvent préparé selon une recette précise et un protocole rigoureux pour garantir cette homogénéité et une structure optimale à la colonisation. Pour l’amateur, cela se traduit par bien mélanger tous les composants du substrat, et remplir les sacs de manière régulière (ni trop lâche, ni trop compactée).
- Faible contamination et propreté : Un bon substrat est un substrat propre, c’est-à-dire le plus exempt possible d’organismes indésirables au départ. Cela commence par utiliser des matières premières saines : paille non moisie, sciure fraîche et propre (sans moisissures), marc de café frais (pas laissé fermenter trop longtemps à température ambiante), etc. Ensuite, le traitement thermique (pasteurisation ou stérilisation) doit être suffisant pour éliminer la majorité des compétiteurs. Enfin, l’ensemencement du substrat avec le mycélium cultivé (votre “semence” fongique) doit se faire dans les conditions d’hygiène les plus strictes possibles (mains propres, local désinfecté, matériel stérile) afin de ne pas réintroduire de contaminants. Un substrat de champignon de haute qualité se reconnaît d’ailleurs à son taux de contamination très bas en incubation : peu ou pas de sacs qui moisissent ou fermentent avant la récolte.
En réunissant ces qualités, on obtient un substrat (crucial en culture) performant qui donnera de meilleurs résultats. Lorsque vous achetez un substrat prêt à l’emploi auprès d’un fournisseur spécialisé, vous pouvez vous attendre à ce que tous ces critères soient respectés : les producteurs professionnels ont mis au point des recettes stables et procèdent à des contrôles qualité à chaque étape pour fournir un substrat optimal, reproductible d’un lot à l’autre et garanti sans pathogènes. Si vous préparez votre substrat vous-même, gardez ces facteurs à l’esprit à chaque étape : choix des ingrédients (nutritifs mais sains), préparation (humidité, pH, structure), et hygiène irréprochable pendant l’ensemencement et l’incubation.
👉 Le saviez-vous ? L’enrichissement d’un substrat avec des matières très nutritives (grains, son, etc.) peut augmenter les rendements mais augmente aussi le risque de contamination. Il faut souvent trouver un compromis selon son niveau de maîtrise. Les cultivateurs expérimentés réussissent à formuler des substrats “boostés” tout en évitant les contaminations, tandis que les débutants auront peut-être intérêt à commencer avec des substrats plus simples, moins riches, mais plus faciles à gérer.
Le substrat, fondation de la réussite en myciculture
Que vous souhaitiez cultiver des pleurotes, des shiitakés, des reishi ou d’autres champignons exotiques, retenez bien ceci : tout commence par le substrat. C’est lui qui fournit la nourriture et le milieu de vie à vos champignons. Un substrat approprié et de qualité, c’est un mycélium en pleine santé et des récoltes abondantes ; un substrat inadapté ou négligé, et c’est la déception assurée. En investissant du temps (et parfois un peu d’argent) pour bien choisir ou préparer votre substrat, vous mettez toutes les chances de votre côté pour une culture réussie. Comme on l’a vu, le substrat est véritablement la clé de la culture réussie des champignons – sans lui, pas de champignons, et avec lui, tout est possible !
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Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter nos autres ressources sur la myciculture. Vous pouvez par exemple lire notre guide détaillé sur le sujet du substrat, la clé de la culture réussie sur notre site Eurosubstrat, ainsi que découvrir nos substrats prêts à l’emploi et incubés qui facilitent grandement la vie des cultivateurs débutants comme expérimentés.
💡 Astuce finale : Si vous débutez, il peut être judicieux de tester un kit ou un substrat prêt à fructifier fourni par un expert, afin de vous faire la main. Ensuite, fort de cette expérience, vous pourrez vous lancer dans la fabrication de votre propre substrat mycologique en connaissant mieux les besoins de vos champignons. Bonne culture et belles récoltes à vous !
FAQ sur le substrat de champignons (Foire aux Questions)
Qu’est-ce qu’un substrat de champignon en culture ?
Le substrat de champignon est le support de culture qui sert de base nutritive aux champignons que l’on cultive. Il s’agit généralement d’un mélange de matières organiques (paille, sciure de bois, compost, marc de café, etc.) préparé pour accueillir le mycélium du champignon. En somme, c’est l’« équivalent du terreau » pour la culture des champignons : le champignon y puise l’eau et les nutriments dont il a besoin pour se développer.
Pourquoi le substrat est-il crucial pour la culture des champignons ?
Parce que sans substrat approprié, les champignons ne peuvent ni croître ni fructifier correctement. Le substrat fournit tous les éléments nutritifs au champignon et crée le milieu physique favorable à son développement (humidité, support, oxygénation). Un bon substrat permet au mycélium de coloniser rapidement et de produire beaucoup de champignons en bonne santé. À l’inverse, un substrat de mauvaise qualité entraînera un développement lent, peu de champignons, voire des échecs à cause de moisissures ou d’un manque de nutriments. En bref, le substrat conditionne directement la réussite de la culture.
De quoi est composé un substrat de champignons exotique ?
Pour les champignons exotiques les plus courants (pleurotes, shiitakés, etc.), le substrat est souvent composé de végétaux riches en fibres. Les bases les plus fréquentes sont la paille de céréales ou la sciure de bois (feuillus). On y ajoute généralement de l’eau (beaucoup, car le substrat doit être humide) et parfois des compléments nutritifs : par exemple du son de blé, du maïs concassé, du marc de café ou d’autres matières riches en protéines pour enrichir le mélange. Certains substrats incluent aussi un correcteur de pH (un peu de gypse ou de chaux) selon les besoins. En résumé, la composition varie selon l’espèce de champignon, mais on retrouve toujours une source de carbone (paille/bois) + un peu d’azote (son/grains) + de l’eau, le tout pasteurisé ou stérilisé avant usage.
Peut-on réutiliser un substrat ayant déjà servi à une culture de champignons ?
Après une ou plusieurs récoltes, le substrat initialement mis en place est en grande partie épuisé : le champignon en a consommé les nutriments les plus accessibles. On parle souvent de substrat épuisé ou « substrat usé ». Il est difficile de le réutiliser pour faire pousser à nouveau la même espèce de champignon, car il n’a plus assez à offrir et peut être rempli d’autres micro-organismes qui se sont développés entre-temps. En général, on ne réutilise pas un substrat pour une nouvelle production de champignons (sauf éventuellement en le recyclant pour une autre espèce moins exigeante, ce qui reste hasardeux). En revanche, ce substrat usé n’est pas bon à jeter : il fait un excellent compost ou amendement pour le jardin. Par exemple, le compost de champignonnière après culture est un engrais apprécié des jardiniers. Donc, recyclez-le au potager plutôt que d’essayer de relancer une production de champignons dessus.
Où peut-on acheter du substrat de champignons prêt à l’emploi ?
Il existe des fournisseurs spécialisés (comme Eurosubstrat Callac, pour n’en citer qu’un) qui produisent et vendent des substrats de champignons prêts à l’emploi. Ces substrats peuvent être livrés sous forme de ballots incubés – c’est-à-dire déjà ensemencés du mycélium de l’espèce choisie, et colonisés – prêts à démarrer la fructification. On trouve également dans le commerce des sacs de substrat pasteurisé neutre à ensemencer (par exemple des mélanges paille/sciure déjà traités, qu’il suffit d’inoculer avec le mycélium de votre champignon). Pour de petites quantités, certaines jardineries ou sites spécialisés en myciculture vendent des kits complets incluant le substrat. Pour des volumes plus importants ou des variétés exotiques spécifiques, il est recommandé de contacter un producteur de substrat professionnel. Assurez-vous de choisir un substrat adapté à l’espèce que vous voulez cultiver (par exemple, substrat de sciure enrichie pour shiitaké, substrat à base de paille pour pleurote, etc.), et provenant de préférence d’un fournisseur réputé pour la qualité et la propreté de ses produits.